« Folsom Prison Blues » de Johnny Cash

Johnny Cash (1932-2003) fut un des artistes les plus populaires de tous les temps, avec des ventes de plus de 90 millions de disques à l’échelle mondiale. Bien que principalement associé à la musique country, il était confortable avec le rock ‘n roll, le rockabilly, le blues, le folk et le gospel. Cash a la distinction d’être à la fois intronisé aux Temples de la renommée du rock ‘n roll, de la musique country et du gospel.

De nature insoumise, Cash a toujours été à la défense des pauvres, des dépourvus et des opprimés, chantant ses chansons de chagrin, de détresse morale et de rédemption. Il portait toujours du noir sur scène et il était pour tous « l’homme en noir. »

La famille Cash était pauvre et a connu les épreuves de la Grande Dépression. Jack, le frère aîné de Johnny, travaillait dans une scierie pour aider la famille mais en 1944, il fut impliqué dans un accident à la scierie et est décédé à l’âge de 15 ans. Dévasté, Johnny, lui-même à 12 ans, a lutté toute sa vie avec la culpabilité produite par la perte de son frère.

Alrick

En 1954, Cash a signé avec Sun Records à Memphis, où Sam Phillips avait déjà Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Carl Perkins, Roy Orbison et Howlin’ Wolf sous contrat. Les premiers enregistrements de Cash, « Hey Porter » et « Cry, Cry, Cry », ont connu un succès immédiat au palmarès country. D’autres succès comme « Folsom Prison Blues » et « I Walk the Line » ont assurés que la valeur marchande de Cash, comme celle d’Elvis, dépasse le budget limité de Sam Phillips. Les deux artistes ont signé des contrats lucratifs ailleurs.

De toute sa carrière illustre et fructueuse, Johnny Cash a pris une décision courageuse et de grande portée quand, en 1968, il a publié des enregistrements réalisés à la prison Folsom State en Californie. Le disque a été un immense succès, atteignant le numéro 1 des palmarès Billboard en country et en pop. D’autres concerts et enregistrements dans des prisons ont solidifié l’image hors-la-loi de Cash et l’ont fait aimer d’une grande section de la population mondiale. En 1972, Cash a rencontré le président Richard Nixon à la Maison Blanche pour plaider la cause de la réforme pénitentiaire. Toujours du côté des non représentés, Cash a publié le disque « Bitter Tears: Ballads of the American Indian » en 1964. Son activisme pour les Amérindiens a typiquement rencontré une résistance fanatique de la part des stations de radio, de l’industrie du disque et des médias mais Cash a quand même foncé de l’avant.

Richard et Roch


La carrière de Cash s’est rajeunie en 1994 quand il a publié ses « American Recordings », un succès auprès du public et des critiques. Cash a enregistré ces pièces accompagné seulement de sa guitare tandis que pour «Unchained » en 1996, il était accompagné de Tom Petty and The Heartbreakers. Les deux disques mettaient en vedette des chansons austères d’artistes plus contemporains et les deux disques ont gagnés des Grammys.

Nous jouons mon arrangement de « Folsom Prison Blues » dans la veine traditionnelle du blues, une approche dont Keb Mo s’est fait le champion.

Richard Séguin – voix, guitares et mandoline
Alrick Huebener – contrebasse
Roch Tassé – batterie

Folsom Prison Blues

Photo d’Alrick par Kate Morgan

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