Je n’ai rien composé pour le banjo dans plus de 35 ans et maintenant, deux nouvelles pièces sortent de nulle part. J’espère que ça continue parce que j’ai toujours aimé le banjo, un drôle d’instrument d’origine africaine, moitié instrument à cordes, moitié tambour, avec une 5e corde au ton élévé parce qu’elle ne va qu’à 3/4 de la distance du cou.
1. Le jardin de pepère Villeneuve
En 1952, notre famille a déménagé dans notre nouvelle maison, amenant avec nous pepère Villeneuve, le deuxième mari de ma grand-mère maternelle et un membre important de notre famille. Pepère Villeneuve a acheté un lot adjacent à notre propriété qui n’étais guère plus qu’un marécage et l’a transformé en un superbe jardin. Il a construit un gros mur de soutien au pied de la colline rocheuse qui bornait un bord du lot et a créé une surface à plat mi-chemin dans la colline pour son maïs. La partie basse du lot était affecté entièrement à ses patates, irrigués par le ruisseau qui sillonnait le lot. Les espaces plus hauts étaient pour carottes, concombres, choux et navets, que pepère Villeneuve cirait lui-même. Fort comme un cheval, pepère a tout accompli ces travaux à la main quand il était dans ses quatre-vingts avancés et jusque dans ses années quatre-vingt-dix. Il gardait ses légumes dans notre chambre froide, qui sentait toujours de la bonne terre. Tout ceci pour dire comment chanceux j’étais de grandir dans une petite communauté rurale, entouré de frères et soeurs bienveillants, des parents en charge de tout et bien sûr, pepère Villeneuve, un homme d’un autre siècle.
Le jardin de pepere Villeneuve
2. Courte-patte
Quand j’ai commencé le jardin d’enfants, ma mère a marché à l’école avec moi la toute première journée, une distance d’à peu près un mile. Après ça, j’étais laissé à moi-même! Personne ne conduisait leurs enfants à l’école (peu de gens avait des voitures) et il n’y avait pas d’autobus scolaire à cette époque. De plus, Rockland était une petite communauté rurale où les gens s’entraidaient, loin de la norme de nos jours. Quoique la marche à l’école était importante (je DEVAIS être à temps), la marche de retour était pour moi mon premier goût d’indépendance. J’étais curieux de nature et tout me fascinait, alors j’arrêtais souvent pour réfléchir sur ci et contempler ça. Parfois, ma mère envoyait mon frère Gabriel pour voir où j’en était sur mon trajet et c’est lui qui m’a surnommé « courte-patte.»