Archive for septembre, 2015

Les frères Séguin – Something Fine

Robert et Richard

Robert et Richard

« Something Fine » est pris du premier disque de Jackson Browne, publié en 1972. Browne était déjà établi à travers l’industrie comme un compositeur doué et il a pu attirer certains des meilleurs chanteurs et musiciens de la planète pour ses enregistrements: des chanteurs comme David Crosby, Graham Nash, Glen Frey, Don Henley, Joni Mitchell et Bonnie Raitt; des musiciens comme Jesse « Indian Ed » Davis, Albert Lee, Leland Sklar, Jim Keltner et surtout David Lindley, dont le jeu inspiré a vraiment défini le son de Jackson Browne durant sa période de ses plus grands succès. Jackson Browne est maintenant membre du Temple de la renommée du Rock and Roll.

Jackson Browne est un bon chanteur mais les plus grands chanteurs que j’ai entendu sont Ray Charles et Aretha Franklin, sans aucun doute. Pourtant, ils ne s’approchent même pas de mes chanteurs préférés. Les chanteurs qui m’attiraient le plus étaient tous différents – des chanteurs puissants comme Muddy Waters et Big Maybelle, des chanteurs expressifs comme Graham Parker et LaVern Baker, des chanteurs émotifs comme Wilson Pickett et Etta James.

Un de mes vocals préférés est « Black Was the Night, Cold Was the Ground » de Blind Willie Johnson et il ne chante même pas un mot; il se lamente tout simplement et joue sa guitare slide. Une anecdote intéressante sur Blind Willie, quand on a lancé les deux sondes spaciales Voyager en 1977, ils contenaient un disque audio-visuel de la race humaine et de ses cultures pour le bénéfice des extra-terrestres qui les arrêteraient au passage. Sur le disque était la musique de Mozart, Beethoven et Bach, à côté de Chuck Berry et Blind Willie Johnson. Ça veut tout dire.

J’ai eu l’idée d’enregistrer la voix de mon frère en écoutant les « American Recordings » (1994) de Johnny Cash (1932-2003). Le producteur Rick Rubin a pris la brillante décision d’enregistrer Cash dans son salon, chantant et jouant sa guitare. À ce temps, Cash avait connu ses meilleurs jours, sa voix était faible, et il fut toujours un guitariste bien ordinaire, mais ces enregistrements sont tellement remarquables qu’ils ont valu à Cash un prix Grammy. En écoutant Cash, j’ai finalement réalisé ce que tous mes chanteurs préférés avaient en commun, cette chose que je n’arrivait pas à saisir. Comme Cash, tous mes chanteurs préférés avaient des voix vraies, des voix humaines, des voix qui retenaient toutes leurs imperfections précieuses. C’était le son de l’humanité.

 


Blind Willie Johnson et le son de l’humanité:


 

Mon frère a toujours eu une voix humaine. À mon avis, c’est une chose qui ne peut pas être améliorée et ça serait une folie de l’essayer – d’où vient mon crédo que l’industrie de la musique est géré par des fous. Pour nos enregistrements, je voulais des arrangements simples et même minimalistes de chansons qui pourraient mettre en relief la voix de Robert. « Something Fine » nous permet de ce faire et nous permet également de juste chanter et jouer, pur et simple.

 

Robert Séguin: voix et harmonies
Richard Séguin: guitare acoustique, mandoline

 

Something Fine

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Les frères Séguin – Oxford Town

Robert et Richard Séguin

Robert et Richard Séguin

P.E. Trudeau a déjà dit que vivre à côté des É.-U. était comme dormir contre un éléphant – tu ne peux qu’être affecté par ce qu’il fait. Au début des années 60, nos sentiments étaient partagés quant à nos voisins du sud: on aimait la musique, on détestait la politique. Le temps était à la bigoterie, les émeutes raciales, les lynchages et les meurtres. Tel était l’état des droits civils aux É.-U.

J’ai entendu dire que l’art a pour but de tenir un miroir à la figure du monde. Si oui, le plus grand artiste des années 60 était Bob Dylan. Dylan a pris la scène folk d’assaut au début de la décennie avec ses « chansons de protestation », « Oxford Town » étant une des plus saillantes.

Dylan a composé « Oxford Town » pour l’affaire James Meredith. Le 1er octobre 1962, James Meredith, un noir, est entré au campus de l’Université du Mississippi à Oxford comme étudiant, le premier Afro-américain à ce faire. L’enrôlement de Meredith à déclenché des émeutes et de la controverse tout au long d’Oxford. Le président John F. Kennedy a dépêché les Marshals américains sur place et par la suite, quand les émeutes sont devenus violentes, la Patrouille frontalière, la Police militaire et la Guarde nationale du Mississippi. C’était un champ de bataille. Une fois le calme rétabli, des centaines étaient blessés et deux hommes étaient mort. James Meredith a gradué de l’Université du Mississippi en 1963 avec un degré en science politique.

Dylan a composé « Oxford Town » en 1962 et c’est une pièce délicieusement subversive, jouée dans un accord majeur avec une mélodie joyeuse qui contraste les paroles sombres. En 1966, Richie Havens, un des enfants chéris de Woodstock, a complètement transformé la chanson dans une clef mineure et a fait d’elle un hymne noir des droits civils. Pour notre version, nous nous inspirons de cette brillante interprétation du grand et regretté Richie Havens.

Roch Tassé

Roch Tassé

Avec cette pièce, nous pouvons aussi introduire nos musiciens collaborateurs. Certains d’entre vous se souviendront de Roch Tassé, qui a joué de la percussion sur mes premiers enregistrements. Un ami de longue date, Roch va ajouter de la batterie. des congas et d’autres instruments de percussion à plusieurs de nos prochains enregistrements. Je connais Paul Sorensen depuis presque 20 ans et même comme un ado de 14 ans, c’était évident qu’il était né pour être musicien.

Paul Sorensen

Paul Sorensen

Un membre du groupe Reggae/Afrobeat de Toronto, The Fugitive Minds, Paul rehaussera nos prochains enregistrements avec sa basse exceptionnelle. Vous pouvez visiter le site web du groupe The Fugitive Minds à cette adresse: http://thefugitiveminds.com/

Ces musiciens formeront notre groupe acoustique pour certains de nos prochains enregistrements mais ici, ils forment notre groupe électrique. Alors montez le volume de vos haut-parleurs et écoutez  notre version de « Oxford Town. »

Robert Séguin – voix
Richard Séguin – guitare acoustique et guitare électrique
Paul Sorensen – basse électrique
Roch Tassé – batterie, congas, shaker

 

Oxford Town

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Les frères Séguin – Across the Universe

Dans les années 60, mon frère Robert était le leader, guitariste et chanteur d’un groupe rock avec lequel j’ai fait mes débuts à l’âge de 15 ans. Mon frère aimait bien Gerry and the Pacemakers alors notre groupe s’appellait Robbie and the Trendsetters, ensuite tout simplement The Trend. Malgré que ma vie a pris des directions différentes de celle de mon frère, nous avons toujours été très proche. Maintenant, après tant d’années, nous voulons reconnecter avec la musique de notre jeunesse et vous présenter des nouveaux enregistrements. À noter que dans The Trend il y avait aussi le guitariste Tom Butterworth, qui nous a prêté son studio à Wendover pour les enregistrements de la voix de Robert.

John Lennon 1940-1980

John Lennon 1940-1980

La décennie des années 60 fut une période de grands changements socio-culturels très tumultueux et la nouvelle musique populaire était à l’avant-garde de ces changements. Il est difficile d’exagérer l’importance et l’envergure de l’influence du groupe The Beatles sur la vie quotidienne de tous et chacun à l’époque. Comme la musique des Beatles a changé de l’innocence de leurs débuts à la profondeur de leurs chefs-d’oeuvres, les jeunes ont suivi dans leurs traces et sont émergés comme des adultes. La musique des Beatles faisait partie du répertoire de plusieurs groupes amateurs à l’époque, y compris le notre, et nous étions tous emballés par leurs accords exotiques et leurs mélodies inspirées.

Je me souviens du matin du 9 décembre 1980. Je conduisais au bureau quand j’ai entendu à la radio que la veille, John Lennon avait été assassiné à New York. Il y a peu à dire de cette tragédie insensée, tout simplement un autre chapitre dans le livre interminable de la bêtise humaine.

Au cours des semaines qui suivront, nous allons vous présenter une série d’enregistrements de pièces que nous aimons, parfois accompagnés de musiciens invités. Nous sommes d’accord, mon frère et moi, qu’il nous faut débuter avec les Beatles et nous avons choisi « Across the Universe », de l’année mouvementée de 1969 – c’était le meilleur des temps (Woodstock), c’était le pire des temps (Charlie Manson). Solidement dans le répertoire des Beatles, la chanson sera néanmoins toujours associée avec son auteur, John Lennon, l’homme qui chante que rien de changera son monde, l’homme qui a vraiment changé le monde.

Robert et Richard Séguin

Robert et Richard Séguin

Voici notre version de la classique de John Lennon, « Across the Universe. »

 

Robert Séguin: voix
Richard Séguin: guitares acoustiques, guitare MIDI (violoncelles, synthétiseur), mandoline.

 

 

Across the Universe

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