En 1965, j’avais déjà commencé à jouer de la guitare, tout comme deux de mes meilleurs amis, Martin Cunningham et Pierre Lafleur. Un autre ami, Roch Tassé, jouait de la batterie et joue toujours sur ce site. On a formé une orchestre qu’on a nommé les Ravens. Tous les quatre, nous étions habillés en noir – cols roulés noirs, pantalons noirs, bas noirs, souliers noirs. Plus de 50 ans plus tard, mes amis de jeunesse sont toujours mes amis. Des amis pour la vie.
« Queen Jane Approximately » est l’une des nombreuses chansons de Dylan de l’époque qui comportaient des adverbes et d’autres qualificatifs dans leurs titres. Des exemples sont « Absolutyely Sweet Marie », « Obviously 5 Believers », « Most Likely You Go Your Way And I’ll Go Mine », « Positively Fourth Street » et d’autres. Dylan n’a jamais révélé la raison de cette préoccupation particulière.
En 1965 et 1966, Dylan a sorti trois albums qui allaient changer à jamais le visage de la musique contemporaine. « Bringing It All Back Home », « Highway 61 Revisited » et « Blonde On Blonde » ont constitué le cœur du meilleur travail de Dylan. Musicalement, il a collaboré avec les meilleurs musiciens de studio de Nashville ainsi qu’avec des dignitaires du rock et du blues de The Band et du Paul Butterfield Blues Band. Sur le plan lyrique, les mots venaient d’un autre monde, un qui a finalement été reconnue pour son éclat unique et qui a valu à Dylan le prix Nobel de littérature 2016. « Queen Jane Approximately » fait partie intégrante de cette production imposante qui rivalise et dépasse même celle de n’importe quel artiste dans n’importe quelle discipline.Richard Séguin – voix, guitare électrique, contrebasse électrique
Martin Cunningham – guitare acoustique
Roch Tassé – batterie
Pour entendre la pièce, cliquez sur le titre de la chanson ci-bas.