Dans les années 60 quand j’apprenais à jouer de le guitare, une grande source d’inspiration et de matériel venait du renouveau britannique dans la musique traditionnelle et celtique, mené par des guitaristes et chanteurs comme Davey Graham (1940-2008), Bert Jansch (1943-2011), Martin Carthy (né 1941) et John Renbourn (1944-1915). Leur influence a couvert le globe et inspiré plusieurs guitaristes, dont Dick Gaughan, un guitariste/compositeur écossais. Durant sa carrière, Gaughan a aussi travaillé comme producteur et ingénieur de disques, programmeur MIDI et orchestrateur, composant la musique pour des films de la BBC et du Scottish Arts Council. Il a aussi été l’objet de trois documentaires complets de la BBC en Grande Bretagne.
Dans les années 70, Gaughan s’est joint aux groupes celtiques The Boys of the Lough et Five Hand Reel, passant beaucoup de temps sur la route, loin de sa famille. Ceci a mener à une consommation d’alcohol excessive et un train de vie malsain qui l’ont terrassé physiquement et mentalement. Toutefois, Gaughan s’en est remis et en 1981, il a publié « Handful Of Earth », un disque acclamé de part et d’autre qui fut nommé disque folk de l’année et meilleur disque de la décennie par les médias et les critiques. À mon avis, « Handful of Earth » a aussi été un facteur important dans la lutte vers l’indépendance écossaise.
« Handful of Earth » offre un mélange de chansons politiquement intenses et fièrement traditionnelles, aucune plus émouvante que « Now Westlin Winds », qui nous vient à travers un océan de temps qui couvre quelques 250 ans. Robert Burns (1759-1796), le poète national de l’Écosse, a écrit ce poème pour un de ses premiers amours, Margaret Thompson ( « Peggy » dans la chanson), quant il n’était qu’un adolescent. Peut-être plus célèbre pour sa chanson « Auld Lang Syne », Burns est célébré à travers le monde chaque 25 janvier (sa date de naissance), date qui est connue comme « la journée Robbie Burns. »
L’amour profond que Burns avait pour la nature est évident dans « Now Westlin Winds », comme l’est sa haine intense pour la chasse et les chasseurs, avec les références « slaughtering guns », « murdering cry » et « gory pinion. » Burns fait allusion à plusieurs oiseaux dans le poème, plusieurs d’entre eux inconnus en Amérique du Nord et j’ai pensé qu’une liste serait utile. Ils sont : moorcock (béquille), partridge (perdrix), plover (pluvier), woodcock (bécasse), hern (héron), cushat (pigeon ramier), thrush (grive), linnet (linotte) et swallow (hirondelle).
Je suis de près l’arrangement brillant et magistral que Dick Gaughan a trouvé pour « Now Westlin Winds », certainement la version de référence pour toutes celles qui suivront.
Richard Séguin – voix et guitare