Quand j’étais jeune, j’entendais seulement de la musique originale – Chuck Berry, Little Richard, Buddy Holly et plusieurs autres écrivaient leur propre matériel.
D’autres avaient leurs écrivains préférés, comme Otis Blackwell., qui a composé plusieurs succès pour Elvis Presley et Jerry Lee Lewis, ou Jerry Leiber et Mike Stoller, qui ont composés des succès pour presque tout le monde. De fait, la musique originale a toujours formé la grande majorité de tout la musique populaire. À ce jeune âge, je n’avais jamais pensé que des musiciens joueraient la musique des autres. Pourquoi voudraient-ils faire ça?
En 1956, mes parents ont acheté leur première télévision et, comme presque tout le Canada, j’ai entendu le violoneux des maritimes Don Messer (1909-1973) sur le show très populaire de la CBC, “Don Messer’s Junilee.” Non seulement que Messer jouait la musique des autres, sa musique venait de pays étrangers, surtout l’Écosse et l’Irlande. Pour la première fois, j’ai compris que la musique s’étendait au-delà de l’Amérique du Nord.
Plus tard, dans les années 60, j’ai commencé à écouter Doc Watson (1923-2012) et la musique traditionnelle américaine est devenue une passion pour la vie. J’ai eu la chance d’entendre Doc et son fils Merle (1949-1885) en concert et le respect avec lequel
il approchait la musique traditionnelle est sûrement la leçon de musique la plus importante que j’ai appris de toute ma vie. En même temps, la musique folk est venue de l’avent et j’ai entendu le Jim Kweskin Jug Band, qui jouait la musique du début du 20ième siècle avec des objets comme des planches à laver, des cruches, des cuves à laver et des peignes. De plus en plus, j’écoutais la musique d’antan.
Au début des années 70s, Ry Cooder est devenu un véritable apôtre de la musique traditionnelle, donnant un nouveau élan à des chansons de la Grande dépression et des premières années du jazz et du blues. Récipiendaire de six prix Grammy, Cooder a examiné la musique de d‘autres cultures avec des collaborations avec l’accordéoniste Tex-Mex Flaco Jiminez, les musiciens hawaïens Gabby Pahinui et Atta Isaacs, le musicien hindoustani classique V.M. Bhatt, un virtuose du Mohan Veena, une guitare à 20 cordes que Bhatt a inventé lui-même, et Ali Farka Touré, un chanteur et multi-instrumentaliste malien et un des musiciens les plus célèbres de l’Afrique. Cooder a aussi joué un rôle important dans l’appréciation de la musique traditionnelle cubaine grâce à sa participation, comme guitariste et producteur, dans le projet Buena Vista Social Club, un succès
mondial responsable du renouveau des carrières des plus grands musiciens survivants de la musique cubaine du 20e siècle. À mon avis, Cooder a aussi joué un rôle significatif dans le dégel des relations cubano-américaines, tellement dans les nouvelles de nos jours.
J‘ai choisi de jouer deux pièces qui exemplifient l’habileté de Cooder à trouver de la musique perdue et de lui donner un souffle nouveau. La premièret piece, “Great Dreams From Heaven”, nous vient du chanteur-guitariste bahamien Joseph Spence (1910-1984), le fils d‘un pasteur qui a joué des pièces religieuse et bahamiennes enregistrées pour la plupart sur son perron avec le son de ses enfants qui jouaient autour de lui. Fritz Richmond, le joueur de cruche dans le Jim Kweskin Jug Band, a enregistré un de ces microsillons intitulé “Happy All The Time”, un sommaire apte de l‘homme et de sa musique.
Cette deuxième pièce nous vient du répertoire impressionnant que Ry Cooder a composé comme bandes sonores
de films. Intitulée “I Always Knew You Were The One”, cette piece est une valse incroyablement romantique de l‘ère des cowboys, tiré du film western de Walter Hill, “The Long Riders.”