Quand j’avais six ans, mon frère Gabriel, le musicien de la famille, ne pouvais que remarquer que je le suivais tout partout comme un chien de poche à chaque fois qu’il jouait les nouveaux enregistrements rock ‘n roll qu’il ramenait d’Ottawa. Gabriel m’a montré à jouer le tourne-disque et m’a donné accès à sa collection de disques, un simple geste de bonté qui a changé ma vie. J’aimais Jerry Lee Lewis, Chuck Berry, les frères Everley et Little Richard mais j’avais aussi une préférence pour Buddy Holly, dont les compositions exceptionnelles représentaient si bien l’innocence du temps. Il a connu plusieurs succès comme « That’ll Be the Day », « Peggy Sue », « Not Fade Away » et « Rave On. » Peut-être ma préférée des succès de Holly était « Everyday » (1957) avec son sense vif du temps et l’idée du future qui se précipitait vers nous. Ça me parlait, un jeune qui voulait tellement grandir.
Buddy Holly est décédé dans un crash d’avion le 3 février, 1959, à l’âge de 22 ans. Plus tard, Don McLean a fait l’éloge de cette tragédie dans sa pièce « The Day the Music Died (American Pie). » Le Big Bopper et Ritchie Valens sont aussi décédés dans ce crash.
Je ne pensais jamais revoir ce temps d’innocence mais en 1982, Marshall Crenshaw est arrivé sur scène et les comparaisons avec Buddy Holly étaient bien évidentes. Dans le film « La Bamba » sur la vie et la carrière de Ritchie Valens, Marshall Crenshaw a même joué le rôle de Buddy Holly. Crenshaw a connu plusieurs succès, dont ma préférée, « Cynical Girl. »
Voici notre hommage à l’innocence, un joyeux mélange de « Cynical Girl » et « Everyday. »
Robert Séguin – voix
Richard Séguin – guitares acoustiques, guitares électriques 6 cordes et 12 cordes, contrebasse électrique
Roch Tassé – batterie