« Twa Corbies » est invariablement chanté dans le langage écossais de l’époque. L’utilisation d’un « a » dans de nombreux mots serait plus tard remplacée par un « o » : « twa » est devenu « two », « alane » est devenu « alone » et ainsi de suite. Le mot « corbies » vient évidemment du français “corbeaux.” Voici une traduction française moderne des paroles de « Twa Corbies » :
Alors que je marchais tout seul / J’ai entendu deux corbeaux faire du bruit
Et l’un à l’autre a dit / Où irons-nous dîner aujourd’hui ?
Où allons-nous dîner aujourd’hui ?
Derrière ce vieux mur de terre / Je sais qu’il y a un chevalier nouvellement tué
Et personne ne sait qu’il est là / Sauf son faucon et son chien et sa belle dame
Son faucon et son chien et sa belle dame
Son faucon est parti à la chasse / Son chien retourne du gibier à la maison
Sa dame a pris un autre compagnon / Alors nous pouvons faire notre dîner doux
Nous pouvons faire notre dîner doux
Tu vas t’asseoir sur son os blanc / Et je vais picoter ses jolis yeux bleus
Avec plusieurs mèches de ses cheveux dorés / Nous tapisserons notre nid quand il sera nu
Nous tapisserons notre nid quand il sera nu
Beaucoup de gens pleurent pour lui / Mais personne ne saura où il est parti
Sur ses os blancs quand ils sont nus / Le vent soufflera pour toujours plus
Le vent soufflera pour toujours plus
Le chevalier à l’époque médiévale a obtenu une position d’honneur, en particulier à titre militaire. Les chevaliers étaient des cavaliers habiles au combat et bénéficiaient de tous les derniers avantages technologiques tels que l’armure, le maille, les lances et les arbalètes. Et pourtant, le chevalier a été dépassé par les progrès dans les armes de guerre au milieu du 15ème siècle, comme l’introduction du culverin, un canon anti-personnel tiré à la poudre. Ainsi, dans « Twa Corbies », deux corbeaux charognards à la recherche de leur prochain repas trouvent un chevalier tombé derrière un mur. Le chevalier est complètement abandonné, son faucon parti à la chasse, son chien allant chercher un gibier à la maison et sa dame déjà prise avec un autre compagnon. Ne voyant aucune opposition, les corbeaux descendent sur la carcasse du chevalier, picotant ses yeux et tirant ses cheveux pour épaissir leur nid. Les os blanchis au soleil du chevalier sont oubliés et le vent souffle…
Richard Séguin – voix, instruments MIDI (tympanon, violon, alto, percussion), échantillons audio
Pour entendre la chanson, cliquez sur le lien ci-bas
Clause de non-responsabilité en matière de droit d’auteur en vertu de l’article 107 de la Loi sur le droit d’auteur de 1976 : l’utilisation équitable est permise à des fins comme la critique, les commentaires, les reportages, l’enseignement, les bourses, l’éducation et la recherche.