Une nouvelle collaboration

Est-ce que vous vous êtes déjà demandé d’où vient le coq-guitariste amoureux qui m’identifie sur la page d’accueil de mon site? C’est une création de l’artiste visuel Manu, qui a d’ailleurs créé toute la superbe pochette de mon deuxième microsillon, Rumeurs dans la basse-cour, en 1977. À l’époque, nous avions même un gros carton du coq avec moi sur l’estrade quand je jouais!

Après tant d’années d’amitié, même avec peu de contact occasionné par nos travails respectifs, je suis très fier de vous annoncer une nouvelle collaboration avec Manu et son associée Marie-Laure dans la production de mini-clips qui mettent en valeur les citations de l’un des plus grands Canadiens, Jean Vanier. Philosophe, théologien et humaniste, Jean Vanier a fondé L’Arche, une fédération internationale de communautés dans lesquelles les personnes présentant une déficience intellectuelle vivent avec  ceux et celles qui les assistent.

Voici la première citation « vivante ». Il s’agit d’une nouvelle façon de faire découvrir la richesse du message au moyen d’une séquence d’images rehaussée de musique. C’est un premier essai, n’hésitez pas à partager vos commentaires!

 

 

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The South Wind

Quand j’avais seize ans, bien avant que je connaissais lexistence de la musique celtique, jai entendu le premier enregistrement du guitariste écossais Bert Jansch (1943-2011). Javais beau essayer, je ne pouvais pas trouver les notes quil jouait dans certaines de ses pièces – elles n’étaient tout simplement pas sur ma guitare! Plus tard jai su que Jansch, et plusieurs autres guitaristes impliqués dans la renaissance du folklore traditionnel en Grande-Bretagne dans les années 60, utilisaient des façons alternées daccorder la guitare, appelés des accordements ouverts. Ces accordements alternés permettaient à la guitare de résonner beaucoup plus que laccordement standard. Laccordement le plus populaire pour la musique celtique était et est toujours DADGAD, appelé ainsi pour les notes auxquelles les six cordes de la guitare sont accordées. J’ai utilisé des accordements alternés pour plusieurs de mes propres compositions – je crois en avoir utilisé six différents en tout.

« The South Wind » est un air irlandais composé dans les 1700 par un homme appelé Freckled Donal MacNamara. Les paroles parlent de séparation et du vent du sud qui ramène le marin égaré chez lui. Les airs irlandais sont des chansons Sean-Nós (« vieux style » dans la langue gaélique) chantées sans accompagnement et leurs belles mélodies se prêtent bien à des instruments traditionnels comme le violon et le flûteau mais aussi à la guitare, grâce à ces guitaristes à la tête du renouveau folklorique en Grande-Bretagne (Davy Graham, Bert Jansch, Martin Carthy, John Renbourne, et al.). Je joue « The South Wind » en DADGAD et mon arrangement est basé sur le jeu du guitariste américain Pat Kirtley, avec quelques passes de John Renbourne.

Voici « The South Wind.»

The South Wind

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Les retrouvailles

Quand j’étais adolescent, le renouveau du folk battait plein fouet et j’ai entendu plusieurs superbes artistes, sur microsillon et sur la télé, y compris le chanteur/guitariste Mississippi John Hurt (1892 – 1966). Son style de jouer la guitare avec ses doigts m’a tellement impressionné que je voulais me diriger vers la musique acoustique et apprendre à jouer comme lui. J’ai acheté ma première guitare acoustique, une Gibson J-45 usagée et c’est avec cette guitare que j’ai par après écrit mes premières compositions pour la guitare acoustique, ce qui a mené à mon premier microsillon, Première chute, enregistré en 1975 entièrement avec ma Gibson J-45. J’avais aussi acheté quelques livres d’instruction de Stefan Grossman, un guitariste de New York qui a dévoué sa vie entière à enseigner aux gens comment jouer la musique qu’il aime – le blues, le ragtime et la musique celtique. J’ai commencé à m’enseigner comment jouer la guitare avec les doigts.

En 1976, j’ai rencontré le luthier/guitariste Marc Beneteau, une grosse partie de mes deuxième et troisième microsillons, et j’ai voulu qu’il me construise une guitare. Pour payer pour cette nouvelle guitare, j’ai vendu ma Gibson J-45 à Roch Tassé, un bon ami de Rockland qui a joué plusieurs instruments de percussion sur les mêmes enregistrements que Marc. Par après, j’ai perdu Roch de vue pendant plus de 30 ans – la vie, quoi; elle se mêle de tout. Mais place aux retrouvailles, j’ai rencontré Roch avant Noël, grâce à un autre ami, et il m’a prêté sa Gibson J-45.

Roch Tassé

Roch Tassé

Roch a pris bon soin de la guitare. À l’époque, j’avais peinturé un oiseau bleu sur la caisse de la guitare à cause de « Bluebird », une pièce de Stephen Stills enregistrée avec Buffalo Springfield, une de mes pièces préférées de tous les temps. L’oiseau est intacte et, en regardant et en jouant la guitare, je me souviens de ces jours où je tentais d’apprendre à jouer la guitare avec mes goigts. Bien sûr, j’ai voulu enregistrer quelque chose avec ma vieille guitare et j’ai choisi « Katz Rag », une des premières pièces que j’ai appris d’un livre d’instruction de Stefan Grossman. Je me souviens que mon arrangement de la pièce se rapprochait du révérend Gary Davis (1896 – 1972), un de mes préférés, qui attaquait la guitare avec un merveilleux abandon que j’ai tenté d’apporter à mon jeu. Je me souviens de mon arrangement, que je n’ai pas joué depuis 40 ans, mais j’oublie presque tout autre chose d’un jour à l’autre! Allez comprendre.

La Gibson J-45

La Gibson J-45

J’ai toujours pensé que « Katz Rag » fut composée par Steve Katz, un autre guitariste de New York et un ami de Grossman, qui a connu pas mal de célébrité avec le groupe populaire Blood, Sweat and Tears. J’ai communiqué avec Grossman à travers son site web dernièrement et j’ai appris que la pièce s’est développée premièrement avec Dave Van Ronk, un autre de la fraternité de guitaristes New Yorkais et bon ami de Bob Dylan. Van Ronk a montré la pièce à Steve Katz, qui l’a montré à Stefan Grossman, qui l’a enregistré et compris dans son matériel didactique, ce que Grossman a appellé le « processus folk »!

Merci Roch. Voici ma version de « Katz Rag » jouée sur une vieille guitare avec un vieux son.

Katz Rag

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Ry Cooder et la musique des autres

Quand j’étais jeune, j’entendais seulement de la musique originale – Chuck Berry, Little Richard, Buddy Holly et plusieurs autres écrivaient leur propre matériel.

Don Messer

Don Messer

D’autres avaient leurs écrivains préférés, comme Otis Blackwell., qui a composé plusieurs succès pour Elvis Presley et Jerry Lee Lewis, ou Jerry Leiber et Mike Stoller, qui ont composés des succès pour presque tout le monde. De fait, la musique originale a toujours formé la grande majorité de tout la musique populaire. À ce jeune âge, je n’avais jamais pensé que des musiciens joueraient la musique des autres. Pourquoi voudraient-ils faire ça?

En 1956, mes parents ont acheté leur première télévision et, comme presque tout le Canada, j’ai entendu le violoneux des maritimes Don Messer (1909-1973) sur le show très populaire de la CBC, “Don Messer’s Junilee.” Non seulement que Messer jouait la musique des autres, sa musique venait de pays étrangers, surtout l’Écosse et l’Irlande. Pour la première fois, j’ai compris que la musique s’étendait au-delà de l’Amérique du Nord.

Plus tard, dans les années 60, j’ai commencé à écouter Doc Watson (1923-2012) et la musique traditionnelle américaine est devenue une passion pour la vie. J’ai eu la chance d’entendre Doc et son fils Merle (1949-1885) en concert et le respect avec lequel

Doc Watson

Doc Watson

il approchait la musique traditionnelle est sûrement la leçon de musique la plus importante que j’ai appris de toute ma vie. En même temps, la musique folk est venue de l’avent et j’ai entendu le Jim Kweskin Jug Band, qui jouait la musique du début du 20ième siècle avec des objets comme des planches à laver, des cruches, des cuves à laver et des peignes. De plus en plus, j’écoutais la musique d’antan.

Au début des années 70s, Ry Cooder est devenu un véritable apôtre de la musique traditionnelle, donnant un nouveau élan à des chansons de la Grande dépression et des premières années du jazz et du blues. Récipiendaire de six prix Grammy, Cooder a examiné la musique de d‘autres cultures avec des collaborations avec l’accordéoniste Tex-Mex Flaco Jiminez, les musiciens hawaïens Gabby Pahinui et Atta Isaacs, le musicien hindoustani classique V.M. Bhatt, un virtuose du Mohan Veena, une guitare à 20 cordes que Bhatt a inventé lui-même, et Ali Farka Touré, un chanteur et multi-instrumentaliste malien et un des musiciens les plus célèbres de l’Afrique. Cooder a aussi joué un rôle important dans l’appréciation de la musique traditionnelle cubaine grâce à sa participation, comme guitariste et producteur, dans le projet Buena Vista Social Club, un succès

Jim Kweskin Jug Band

Jim Kweskin Jug Band

mondial responsable du renouveau des carrières des plus grands musiciens survivants de la musique cubaine du 20e siècle. À mon avis, Cooder a aussi joué un rôle significatif dans le dégel des relations cubano-américaines, tellement dans les nouvelles de nos jours.

J‘ai choisi de jouer deux pièces qui exemplifient l’habileté de Cooder à trouver de la musique perdue et de lui donner un souffle nouveau. La premièret piece, “Great Dreams From Heaven”, nous vient du chanteur-guitariste bahamien Joseph Spence (1910-1984), le fils d‘un pasteur qui a joué des pièces religieuse et bahamiennes enregistrées pour la plupart sur son perron avec le son de ses enfants qui jouaient autour de lui. Fritz Richmond, le joueur de cruche dans le Jim Kweskin Jug Band, a enregistré un de ces microsillons intitulé “Happy All The Time”, un sommaire apte de lhomme et de sa musique.

Joseph Spence

Joseph Spence

 

Great Dreams From Heaven

 

 

 

 

Cette deuxième pièce nous vient du répertoire impressionnant que Ry Cooder a composé comme bandes sonores

Ry Cooder

Ry Cooder

de films. Intitulée “I Always Knew You Were The One”, cette piece est une valse incroyablement romantique de l‘ère des cowboys, tiré du film western de Walter Hill, “The Long Riders.”

 

I Always Knew You Were The One

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« Maria Elena » – la chanson qui a tout changé

Au début des années 60, la première vague du Rock and Roll avait pris fin – Chuck Berry fût arrêté en1959 en contravention du Mann Act et a passé 4 ans en prison; Little Richard a retrouvé la religion et a formé le Little Richard Evangelistic Team, traversant les É.U. pour prêcher; Elvis était dans l’Armé; Jerry Lee Lewis fût mis au ban de la société pour avoir marié sa cousine de 13 ans; d’autres grands artistes comme Buddy Holly et Eddie Cochran avaient trouvé la mort dans des accidents tragiques – Holly avait 23 ans, Cochran 21.
La musique populaire de l’époque avait descendu au niveau des roucouleurs comme Pat Boone et les Bobby (Vinton, Vee, Rydell, Darin, Curtola, Tillotson, Burnette, etc.). Je ne pouvais pas comprendre où était passé la superbe musique des années 50 et je me sentais perdu sans elle. Je commençais mon adolescence et le monde extérieur changeaitcétait le temps de la guerre froide, les émeutes raciales, la crise des missiles de Cuba. Rockland a testé un système dalarme publique en cas d‘attaque nucléaire et quelque mois après que javais commencé lécole secondaire, on a assassiné JFK. Je me souvenais des années heureuses de mon enfance en pensant aux paroles dA.E. Housman: “ That is the land of lost content / I see it shining plain / The happy highways where I went / And cannot come again.”
Au commencement de lécole secondaire, je ressentais une peur que je ne pouvais pas nommer et qui sallongeais devant moi. Je ne voulais pas participer dans ce monde violent et absurde mais le monde sen attendaitcétait job, mariage, famille. Je n’avait aucune croyance dans mon habilité de suivre ce chemin, étant sans habilités j’étais un jeune de 13 ans perdu dans une mer étrange et adulte. Et alors, j’ai entendu “Maria Elena” à la radio. Et ce fut mon salut.
Los Indios Tabajaras

Los Indios Tabajaras

Maria Elena” a été composée en 1932 par le compositeur mexicain Lorenzo Barcelata et plusieurs musiciens comme Jimmy Dorsey et Lawrence Welk lont enregistré. Elle s’est trouvé dans le répertoire de deux frères amérindiens de la région du Tabajaras au Brésil, Natalicio et Antenor Lima, qui sappelaient Los Indios Tabajaras (Les Indiens du Tabajaras). Les frères Lima étaient des virtuoses de la guitare et leur superbe enregistrement de “Maria Elena” a connu un succès mondial en 1963. Jaimais déjà la musique instrumentale pour la guitare grâce à Link Wray et Duane Eddy, qui embellissaient la collection de mon frère Gabriel, mais le jeu fluide et lyrique de Los Indios Tabajaras dépassait tout ce que javais entendu auparavant. Sans savoir pourquoi, jai su immédiatement, la première fois que jai entendu cette pièce, que je devais apprendre à jouer de la guitare. Rétrospectivement, jai dû penser que cette habilité me garderait de la tempête imminente et peut-être aussi me donnerais, un jeune sans conséquence et de nulle part, une première identité, la force principale de tout jeune adolescent.
Il y avait, par contre, deux problèmes: primo, je navais pas de guitare; secundo, je ne savais pas comment en jouer! Mes parents ne pouvaient certainement pas se permettre des guitares ou des leçons de musique alors cen était à moi. Mais le destin sest manifesté mon frère Robert est revenu d’un bref séjour au séminaire avec une nouvelle coupe de cheveux et une nouvelle guitare, empruntée dun ami. Jai supplié mon frère de me montrer où placer mes doigts sur la guitare afin de jouer les deux premières mesures de la mélodie de “Maria Elena.” Ce quil a fait, et ce simple geste de bonté a changé ma vie. Nous avons souvent parler de ce moment, lui avec grande fierté, moi avec éternelle reconnaissance. Par la suite, jai emprunté des guitares, je regardais où les autres joueurs plaçaient leurs doigts sur le manche, j’écoutais, je pratiquais et je me suis montrer comment jouer. Ça ne me prenait quune petite poussée de mon frère.
Et maintenant, plus de 50 ans plus tard, cest le temps d’écouter “Maria Elena” et de se souvenir de1963.
Guitare Seagull, Artist Series de Godin

Guitare Seagull, Artist Series de Godin

Ceci est mon premier enregistrement avec ma nouvelle guitare Seagull de Godin.

 

Fait intéressant: la veuve de Buddy Holly se nomme Maria Elena.

 

 

 

 

Maria Elena

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Un rêve d’enfant

 

Cette nouvelle composition pour le banjo a le timbre d’une boîte à musique, une mélodie d’une autre époque, et j’ai

Marielle

Marielle

tout de suite pensé à cette superbe photo de ma soeur Marielle, quand elle avait 5 ans. J’ai été tellement chanceux de l’avoir comme grande soeur en grandissant. C’est ironique que la pièce a aussi un son d’horloge et du temps qui passe sans répit, notre enfance étant si brève. Et puisque la pièce est à propos de l’enfance, voici quelques photos des enfants heureux dans ma vie, mes petits-neveux et petites-nièces. Cliquez sur le titre si-bas pour entendre la pièce.

Un rêve d’enfant

 

 

 

 

Éloic Guindon

Éloic Guindon

Guillaume Bonneville

Guillaume Bonneville

Ève et Magalie Lalande

Ève et Magalie Lalande

 

Vincent et Joseph Worsley

Vincent et Joseph Worsley

 

 

 

 

 

 

 

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« Hors-la-loi » – une nouvelle composition pour le banjo

Mon banjo Gold Tone

Mon banjo Gold Tone

À certains égards, ma ville natale de Rockland était plus grosse quand j’étais jeune, même si elle compte maintenant cinq fois plus de citoyens. Par exemple, nous avions un théâtre. Avec mon frère et un de nos cousins, je nettoyais les allées du théâtre à chaque semaine. Nous n’étions pas payés mais on pouvait manger du popcorn et boire du coke en travaillant et chacun recevait un laissez-passer pour les films. Nous ne pouvions pas être plus heureux.

À cette époque (la mi et fin des années 50), j’aimais les westerns et je les aiment toujours. Les films étaient en noir et blanc et tout ce qu’il y avait dans les films était noir et blanc. Bien sûr, les héros étaient bons (mon préféré était Randolph Scott) mais les hors-la-loi étaient incroyables, surtout dans les main d’artistes comme Lee Van Cleef et Jack Elam. Ça c’était des hors-la-loi!

Lee Van Cleef

Lee Van Cleef

Cette nouvelle composition pour le banjo introduit un nouveau instrument pour moi – une mandoline. Cet instrument virtuel, que je joue avec ma guitare MIDI, est un réalisation de Dennis Burns, de Bolder Sounds, situé à Boulder, Colorado. Pour plus d’information sur leurs excellents produits, visitez http://boldersounds.com/

J’espère composer d’autres pièces pour le banjo puisque mon banjo Gold Tone s’améliore tellement avec l’âge. Je bourre le résonateur d’un essuie-mains pour le faire sonner plus comme les « vieux d’la vieille! » Bonne écoute.

Jack Elam

Jack Elam

 

 

 

Hors-la-loi

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Projet B3 – « Throughout » de Bill Frisell

Bill Frisell

Bill Frisell

Throughout”, une composition de Bill Frisell qu’il a enregistré pour la première fois en 1983, a été revisité à maintes reprises

par son auteur au cours des dernières trente années, en studio comme en concert, accompagné de grands musiciens qui ont contribué au caractère séduisant de la pièce. À mon avis, cest sa composition la plus expressive et la plus spirituelle. La progression daccords diminués, majeurs, mineurs et demi-diminués fournie un plateforme idéal à la guitare de Frisell qui, au cours des années, a soulevé cette pièce au niveau dune véritable aria du jazz.

Jai enregistré ma version de la pièce en trio B3 classique (guitare, orgue B3, batterie) avec ma guitare électrique Fender Stratocaster 40e Anniversaire et ma guitare MIDI Z6S pour les parties de lorgue et de la batterie. Inévitablement, des influences se faufilent dans mon jeu – lorgue me fait penser à Procol Harum, un de mes groupes préférés des années 60. Jai

Stratocaster et Z6S

Stratocaster et Z6S

aussi fait un clin doeil à mon frère Gabriel en changeant le tempo de 90 bpm (battements par minute) utilisé par Frisell à 88 bpm ici (Gabi jouait du piano, un instrument qui a 88 touches).

Toute cette musique qui manime naurait jamais été sans Gabi, qui a pris le temps de mapprendre la merveilleuse musique des années 50, malgré notre différence dâge de 14 ans. Grâce à lui, la musique a défini ma vie et ma donné une raison dêtre – cest clair que je ne serais pas qui je suis sans lintervention de Gabi quand javais 6 ans. Quel frère il fut. Cet enregistrement lui est dédié. Il est avec moi « à travers » tout.

Comme tous les enregistrements de mon projet B3, cette pièce doit être jouée FORT.

Throughout

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Un nouveau enregistrement de "She Moved Through The Fair"

Richard et sa Godin

Richard et sa Godin

« She Moved Through The Fair » est une très vieille pièce irlandaise qui date des temps médiévals. La pièce a été enregistrée par plusieurs artistes celtique, y compris une version superbe par Van Morrison and The Chieftains. C’est une pièce sombre et atmosphérique en harmonie modal, que j’ai toujours aimé.

 

She Moved Through The Fair

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Deux nouvelles pièces pour le banjo

Je n’ai rien composé pour le banjo dans plus de 35 ans et maintenant, deux nouvelles pièces sortent de nulle part. J’espère que ça continue parce que j’ai toujours aimé le banjo, un drôle d’instrument d’origine africaine, moitié instrument à cordes, moitié tambour, avec une 5e corde au ton élévé parce qu’elle ne va qu’à 3/4 de la distance du cou.

1. Le jardin de pepère Villeneuve

Banjo

En 1952, notre famille a déménagé dans notre nouvelle maison, amenant avec nous pepère Villeneuve, le deuxième mari de ma grand-mère maternelle et un membre important de notre famille. Pepère Villeneuve a acheté un lot adjacent à notre propriété qui n’étais guère plus qu’un marécage et l’a transformé en un superbe jardin. Il a construit un gros mur de soutien au pied de la colline rocheuse qui bornait un bord du lot et a créé une surface à plat mi-chemin dans la colline pour son maïs. La partie basse du lot était affecté entièrement à ses patates, irrigués par le ruisseau qui sillonnait le lot. Les espaces plus hauts étaient pour carottes, concombres, choux et navets, que pepère Villeneuve cirait lui-même. Fort comme un cheval, pepère a tout accompli ces travaux à la main quand il était dans ses quatre-vingts avancés et jusque dans ses années quatre-vingt-dix. Il gardait ses légumes dans notre chambre froide, qui sentait toujours de la bonne terre. Tout ceci pour dire comment chanceux j’étais de grandir dans une petite communauté rurale, entouré de frères et soeurs bienveillants, des parents en charge de tout et bien sûr, pepère Villeneuve, un homme d’un autre siècle.

Le jardin de pepere Villeneuve

2. Courte-patte

Richard en 1956

Richard en 1956

Quand j’ai commencé le jardin d’enfants, ma mère a marché à l’école avec moi la toute première journée, une distance d’à peu près un mile. Après ça, j’étais laissé à moi-même! Personne ne conduisait leurs enfants à l’école (peu de gens avait des voitures) et il n’y avait pas d’autobus scolaire à cette époque. De plus, Rockland était une petite communauté rurale où les gens s’entraidaient, loin de la norme de nos jours. Quoique la marche à l’école était importante (je DEVAIS être à temps), la marche de retour était pour moi mon premier goût d’indépendance. J’étais curieux de nature et tout me fascinait, alors j’arrêtais souvent pour réfléchir sur ci et contempler ça. Parfois, ma mère envoyait mon frère Gabriel pour voir où j’en était sur mon trajet et c’est lui qui m’a surnommé « courte-patte.»

Courte-patte

 

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